Fig.1 : Le signe de la courbure de la relation de
dispersion des phonons détermine leur processus
d'amortissement, Beliaev-Landau ou Landau-Khalatnikov (voir
texte). Dans un gaz de fermions de spin 1/2, la courbure peut
être ajustée grâce à une résonance de Feshbach, en changeant
la valeur de a donc de 1/kFa,
où kF est le nombre d'onde de Fermi
et a la longueur de diffusion dans l'onde s
entre deux fermions de spin opposé. La superfluidité du gaz
provient de la condensation de paires de Cooper d'atomes liés
(tireté entourant deux fermions de spin opposé). Dans la
limite de Bardeen-Cooper-Schrieffer (BCS) ces paires sont bien
plus grandes que la distance moyenne entre atomes, et la
relation de dispersion des phonons est concave. Dans la limite
de condensation de Bose-Einstein (CBE) les paires sont des
dimères fortement liés et la relation de dispersion est celle,
convexe, de la théorie de Bogolioubov.
Fig.2 : Nous prédisons que le taux d'amortissement
Landau-Khalatnikov Γq d'un phonon
dans un superfluide tend vers zéro comme la puissance septième
de la température, voir l'expression sur la partie gauche de
la figure, avec en préfacteur : (i) une constante A
fonction connue de l'équation d'état du système, (ii)
au dénominateur le paramètre de courbure γ<0
de la relation de dispersion tel que
ωq
=cq[1+ (γ/8)(ℏq/mc)2+O(q4)],
(iii) une fonction universelle de
= ℏcq/kBT
représentée sur la partie droite de la figure
(après un changement de variable hyperbolique et une division
par
2).
Ici m est la masse d'une particule et c la
vitesse du son dans le superfluide. Sur le graphe, les
points avec une barre d'erreur résultent d'un calcul
numérique.
Publication
"Landau-Khalatnikov
phonon damping in strongly interacting Fermi gases", H.
Kurkjian, Y. Castin, A. Sinatra, EPL 116, 40002, 28
décembre 2016.