Références20:
``The quantum group structure of 2-D gravity and minimal models II: The genus-zero conformal bootstrap'' Comm. in Math. Phys. 161 (1994) 597, ``The genus-zero bootstrap of chiral vertex operators in Liouville theory'', Nucl. Phys. B413 (1994) 244. .
Dans ces deux articles écrits en
collaboration avec C. Cremmer et J.F. Roussel, mes travaux précédents
ont été complétés pour déterminer de façon exhaustive la structure
de produit d'opérateurs pour les composantes chirales des exponentielles de Liouville,
dans le cas où les spins des représentations de sont positifs entiers.
Elle est
mise en relation précise avec les symboles
(3j, 6j, matrice R universelle) de
, en utilisant
le formalisme général de Moore et Seiberg qui nous a permis de
travailler à tous les ordres dans les descendants. Nous avons montré que
les matrices de fusion et de tresse ne sont que proportionnelles aux
symboles du groupe quantique21. Le facteur de proportionalité est exprimable en terme
de constantes de couplage à trois
dont
nous donnons une forme générale. Nos formules sont nouvelles
malgré le grand nombre d'études de ce problème. Elles
ont une intéressante structure en terme de
gravité discrète tridimensionnelle qui est en partie nouvelle.
Dans le premier article, les matrices de fusion et d'échange associées aux
états nuls de Virasoro sont obtenues sous forme fermée, pour les opérateurs qui
diagonalisent la monodromie (du type ), en utilisant l'approche opératorielle
à la théorie de Liouville, rappelée plus haut. Il a été démontré que
ces matrices ne sont pas simplement égales aux symboles 6j du groupe quantiques,
comme de nombreux auteurs l'avaient pensé, mais qu'elles contiennent des
facteurs (qui sont eux-mêmes des produits de quantités dépendant de trois des spins
concernés) que nous avons appelés les constantes de couplage. Comme l'algèbre de
ces opérateurs ne contient que des spins totaux, ils apparaissent comme des
invariants du groupe quantique. Notre étude, qui
concerne le cas de représentations usuelles22du groupe quantique (spins demi-entiers positifs)
découle de façon systématique des équations différentielles qui sont
équivalentes au découplage de l'état nul de Virasoro au deuxième niveau, combinées
avec le formalisme de Moore et Seiberg qui permet de travailler à tous
les niveaux de descendants. Les constantes de couplage, déterminées dans le cas
général (avec les deux charges d'écran) sont données par des produits sur un réseau
dans l'espace des modes zéro de Liouville, qui ne dépendent pas du chemin suivi. Nous
reviendrons plus loin sur cet aspect.
Dans le deuxième article, nous avons complété cette étude, en incluant les opérateurs
covariants (du type ) que j'avais déterminés auparavant et dont la matrice d'échange
coïncide avec la matrice universelle de
. La relation entre
les opérateurs invariants (du type
ou IRF) précédents et les
opérateurs covariants (du type
ou vertex) a
été pleinement clarifiée et connectée avec la transition entre ``monde de ombres''
et ``monde réel'' pour les symboles du groupe quantique selon Kirilov et Reshetikhin.
Nous avons montré que l'habillage par symbole 3j correspondant proposé
antérieurement par Pasquier se réduit à ma transformation, rappelée au paragraphe
précédent, dans une limite du plan complexe
où un des spins totaux du 3j devient très grand. Dans l'image tridimensionnelle,
où l'algèbre des opérateurs de type
correspond à la gravité simplicielle
à la Ponzano-Regge, l'introduction des opérateurs de type
donne un généralisation
nouvelle de cette dernière qui inclut les symboles 3j et la matrice R universelle
en plus des 6j. En général nous avons montré comment une ligne de type
peut
être obtenue, dans cette gravité simplicielle étendue, par une limite de
spin infini à partir d'une ligne de type
.