Références:
``Solving the strongly coupled 2D gravity: 1. Unitary truncation and quantum group structure'', Commun. in Math. Phys. 138 (1991) 301.
Comme mentionné page , la continuation
des formules du couplage faible, pour une charge centrale
supérieure à 25, est caractérisée
par l'apparition de quantités complexes qui n'ont pas a priori de sens
physique, et il existe trois valeurs
spéciales de la charge centrale où un opérateur particulier
de
poids conforme réel satisfait une algèbre de tresse fermée.
En utilisant la structure de groupe quantique mentionnée plus
haut, il m'a
été possible d'étendre ce résultat à une famille infinie d'opérateurs
chiraux.
Mon résultat s'exprime par le
théorème de découplage unitaire suivant qui généralise les
propriétés de l'opérateur particulier, mentionnées plus haut.
Ainsi la présente méthode
permet de véritablement traverser23 la ``barrière à ''. Jusqu'à présent
elle semble être la seule à pouvoir le faire. Ce théorème
confirme,
pour le cas bosonique,
les hypothèses faites pour établir l'existence de cordes de Liouville
En général, c'est-à-dire pour des théories non rationnelles,
il existe deux déformations quantiques incommensurables,
correspondant aux deux charges d'écran. Une famille d'opérateurs,
représentations du groupe quantique, est associée à chacun d'eux.
La démonstration est basée sur les propriétés
mathématiques suivantes qui relient ces deux familles conformes
holomorphes: D'une part,
pour ces valeurs spéciales de la charge centrale, les deux
paramètres de déformation des
groupes quantiques sont tels que leur somme est un multiple de
. Il en résulte24,
comme je l'ai montré,
que la matrice de tresse d'une des familles
est reliée à l'inverse de l'autre, et que
les coefficients de Clebsch-Gordan sont égaux à un signe près si l'on
change le signe des nombres quantiques magnétiques.
D'autre part, le spectre
des modes zéro de l'espace
est tel qu'il existe
une relation simple entre les deux matrices
du changement de base entre les opérateurs
et
mentionnés plus haut.
La famille
est constituée de deux familles
ayant des poids positifs et négatifs, respectivement. Tout d'abord
une expression générale a été donnée pour
.
Il existe un opérateur
pour toute valeur du spin
telle que
soit un entier positif.
La fermeture par échange et fusion résulte, respectivement,
des propriétés qui viennent d'être
indiquées pour les matrices
d'échange et pour les coefficients de Clebsch-Gordan. Par ailleurs,
la relation qui existe entre matrices de changement de base montre que
les champs physiques ont aussi une expression très simple en terme des
opérateurs
, d'où il découle
immédiatement que
est laissé invariant.
L'autre ensemble (
) est plus compliqué car
il
faut introduire des opérateurs de spins négatifs. Ceci se fait grâce
une symétrie entre spins
et
, appliquée à un seul type de
charge d'écran, que j'ai mise en
évidence de plusieurs façons. D'un côté, les coefficients des
matrices de changement de base ont pu être réexprimés
comme des fonctions hypergéométriques ``q-déformées''
encore appelées fonctions hypergéométriques basiques
bien connues en mathématiques. Ces fonctions satisfont
des propriétés de symétrie dans des transformations
de leurs arguments qui généralisent des résultats
standard pour les fonctions hypergéométriques ordinaires.
En particulier, il existe une telle relation due à Rodgers
qui donne une continuation naturelle en
et
montre précisément l'existence d'une telle symétrie. D'un autre
côté, les formules pour les matrices d'échange et pour les coefficients
de Clebsch-Gordan sont invariantes dans ce changement. Les opérateurs de
ont donc été déduits de ceux de
à l'aide de cette symétrie d'où il résulte que les propriétés
voulues sont satisfaites. Pour les opérateurs de poids positifs,
la discussion bien que très convaincante n'est cependant
pas encore au niveau d'une
démonstration mathématique.